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2. L'appétit et microbiotes


Le créateur en obligeant l’homme à manger pour vivre, l’y invite par l’appétit et l’en récompense par le plaisir (Jean Anthelme Brillat-Savarin) .

Manger est un acte complexe qui se situe à la croisée du biologique et du psychologique.

« Quand l’appétit va tout va ? »

Aux faisceaux de messagers entre l’intestin et le cerveau, s’ajoute un troisième acteur : le microbiote intestinal.

Le micro-biote intervient t-il dans l’épidémie mondiale d’obésité, l’anorexie, l’addiction à la nourriture ? Notre flore intestinale est elle perturbée par les dérèglements des prises alimentaires ? Est-il possible d’adapter son alimentation afin d’avoir une « bonne flore intestinale » et donc de retrouver un comportement alimentaire plus adapté ?

Entre besoin et satisfaction.

La double nature de l’alimentation : apport énergétique et plaisir est assurée par deux systèmes distincts interconnectés.

L’apport énergétique compense les besoins de l’organisme qui sont décodés dans l’hypothalamus et dans le tronc cérébral.

 L’hypothalamus contient deux groupe de neurones : ceux qui stimulent l’appétit et ceux qui la freine. Ces neurones relaient et stimulent les aires du tronc cérébral et du cortex préfrontal. L’hypothalamus reçoit les informations du tube digestif (estomac vide) via le nerf vague ou via la circulation sanguine. La réponse des centres est une stimulation de la motricité digestive.

Le cerveau et l’intestin interagissent pour répondre à nos besoins énergétiques.

Nous mangeons également quand nous sommes stressés ou lorsque nous sommes en bonne compagnie ou par plaisir sensuel. Les émotions, la culture, ont donc un rôle dans l’appétit. Le second cerveau qui règle nos prises alimentaires est donc le système de la récompense. (La partie haute du tronc cérébrale secrète de la dopamine qui stimule la partie antérieure du cerveau ou elle est génératrice de plaisir).

Ainsi ces deux systèmes cérébraux interagissent avec le tube digestif pour réguler nos sensations de faim et de plaisir.

Les message de départ sont émis par des cellules du tubes digestif au contacte des aliments.

Chacun sa flore : les « entéro-types ».

Dans le tube digestif 4 grandes catégories de bactéries constituent la flore : Bactéroidètes, Firmicutes, Protéobactérie, Actinobactérie.

Les séquençages génomiques isolent donc 3 groupes ou « entéro-types » (à l’exemple des groupes sanguins)

Groupes occidentaux :

Type P (prédominance de Prévotella) : dégradation des fibres végétales mais faible dégradation des protéines et des lipides. Groupe moins vulnérable aux dérèglements durable du micro-biote (à l’origine de obésité et pathologie métabolique).

Type B ( bactéroides) : dégradation des hydrates de carbone sucres et féculents et protéines animales.

 Type R (Ruminococcus)

Les conclusions de ces études montrent que la flore intestinale aide dans certain cas la digestion et sa défaillance peut se traduire par un excès d’alimentation.

Le micro-biote régule appétit et satiété.

Des expériences sur la composition de la flore intestinale de rats de laboratoire montrent que l’enrichissement de cette flore en bifido-bactéries et lactobacilles (avec pour corolaire l’appauvrissement en Prevotella) s’accompagne d’une perte d’appétit. (baisse de ghréline et augmentation de leptine)

La question est de savoir par quel biais les bactéries interagissent avec les messagers de l’équilibre alimentaire.

En présence d’aliment et/ou de sels biliaires les bactéries produisent de multiples métabolites (acétates, propionate, butyrate) qui sont anorexigènes (supprime l’appétit). Les protéines de la paroi bactérienne traverse dans certaine condition la paroi intestinale (homologue de la peptidase caséinolytique B) et supprime l’appétit.

La conclusion qui s’impose est que la flore bactérienne intestinale participe à la régulation de l’appétit.

Les facteurs influençant le micro-biote : vers une nutrition personnalisée ?

Alimentation, âge, exercice physique, médicaments : modifient la flore bactérienne mais de façon limité dans le temps.

L’utilisation de prébiotique,(fibres digestibles),ou de pro-biotiques, des bactéries ,des modifications de la flore intestinale ont permis de modifier des paramètres sanguins hormonaux comme le cortisol(hormone du stress)ainsi que la résistance a l’insuline et hyperglycémie qui ont été provoqué par une alimentation déséquilibrée.

L’idée d’un micro-biote personnalisé permet d’imaginer l’idée de régime alimentaire personnalisé.

Ainsi l’enrichissement de l’alimentation en fibre a permis une réduction de poids chez les patients de type P et est inefficace chez ceux de type B !

Topinambours, salsifis, artichauts.

Ces aliments riches en inuline augmentent la sensation de satiété. Les résultats chez les obèses sont plus nuancés. La encore la solution se trouve dans les disparités du microbiote.

Plus les bactéries Akkermansia butyricicocus ou bilophila sont abondantes et plus la diminution de poids est importante. Il en est de même pour les autres type de régimes (méditerranéen ou riche en Omega 3) le micro-biote joue un rôle important dans l’efficacité du régime.

D’autres études sont nécessaires pour en arriver à une nutrition personnalisée.

Le circuit de la récompense possède des récepteurs de peptides d’origine gastrique.

Le microbiote influence donc notre circuit émotionnel ce qui explique les troubles du comportement alimentaire.

Anorexie (plus fréquent chez les femmes) et hyperphagie boulimique (présent dans les deux sexes).Les 1° signe apparaissant souvent à l’adolescence et sont souvent reliés au stress.

Le stress modifie la prise alimentaire mais aussi la nature du régime : prise d’aliment gras et sucré.

Trouble alimentaire et dysbiose.

Si le lien entre les deux problèmes est certain les études restent à faire. Les dysbioses sont toujours marquées par un appauvrissement bactérien de la flore intestinale, ce qui amène une diminution de diversité des messages bactériens vers le cerveau.

Un lien a été établi entre la concentration d’un peptide bactérien (ClPb) et l’anorexie or ce peptide stimule les neurone anorexigènes. Enfin sur le plan expérimental il y a des résultats prometteurs avec certaines bactéries qui pourraient aider certains patients dans la maitrise de leur régime.

Conclusion.

Nous voyons que le l’univers bactérien interagit avec des fonctions essentiels à l’équilibre biologique. Rien d’étonnant si on admet les théories de l’évolution : les cellules qui nous constituent avant d’être de type eucaryote sont passées par le stade de procaryote qui est celui des bactéries.


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