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1. Le microbiote intestinal


 

Le microbiote intestinal.

Connu depuis le début du siècle dernier, le rôle des bactéries intestinales dans l a prolongation de l’espérance de vie est attribué à la production d’acide lactique, ce qui amenait le savant, Metchnikoff * à consommer du yaourt quotidiennement.

L’année charnière 2006 marque les travaux pionniers sur l’obésité qui considère « l’homme comme un holobionte », c’est à dire une symbiose entre les cellules humaines et les micro-organismes vivants dans les différentes sphères qui composent les fonctions humaines.

La sphère de reconnaissance initiale est à l’évidence la sphère digestive dont les bactéries contribuent à la fermentation et la putréfaction des fibres ainsi qu’à la production de vitamines On estimait alors le nombre des bactéries intestinales à quelques dizaines d’espèces. La biologie moléculaire a montré la grande complexité du micro-biote et son potentiel génétique. En effet, le microbiote représente plus de 25 fois le nombre de gènes du génome humain.

Les modèles expérimentaux faiblement invasifs montrent le lien fort entre les dysbioses* et les maladies intestinales : Colites crypto géniques (Chron, RCH), cancer colorectal, hépatopathies, SEP, Parkinson, allergie ,obésité ,diabète et maladie cardio- vasculaires (syndrome métabolique).

En 2010 la revue Nature fait part de la grande diversité de l’écosystème bactérien intestinal. Venant de l’utérus stérile de la femme, le nouveau né rencontre le monde microbien au moment de la naissance .Durant les premières années de vie, la colonisation intestinale du nourrisson sera conditionnée par les facteurs environnementaux (hygiène, alimentation, traitement). Cette colonisation se fera en parallèle avec l’immunité. A l’âge adulte le microbiote, considéré comme stable, reste influencé par l’alimentation et la physiologie.

Dysbiose.

Une dysbiose est un déséquilibre du microbiote (réduction de sa richesse par la prédominance d’une famille bactérienne pathogène) d’ou les modifications des capacités métaboliques de l’écosystème.

La destruction de cet écosystème avec rupture du dialogue entre cellule hôte et micro-biote conduit à la perte de fonction protectrice du microbiote.

En résumé : les anomalies des bactéries intestinales nous font perdre leur rôle protecteur contre les maladies : Colites cryptogéniques (Chron, RCH), cancer colorectal, hépatopathies, SEP, Parkinson, allergie, obésité, diabète et maladie cardio- vasculaire (syndrome métabolique).

Obésité et dysbiose.

Les modèles expérimentaux récents montrent les effets d’un changement de microbiote (par implantation de microbiote sélectionné).

Les souris « axéniques » initialement résistantes aux facteurs d’obésité (absence de tissus adipeux, absence de résistance à l’insuline) vont perdre ces caractéristiques si on change leur microbiote. Par ailleurs les microbiotes de souris génétiquement obèses sont bien différents de celui des souris maigres.

Le corollaire est aussi confirmé expérimentalement : l’implantation du microbiote de souris génétiquement obèses à des « souris standard » fait augmenter leur masse grasse.

Le rôle du microbiote dans la genèse de l’obésité est donc avéré.

En pathologie humaine cette dysbiose de l’obèse peut être modifiée par un régime alimentaire.

Les études danoises sur de très grandes cohortes identifient, par séquençages massifs des gènes du microbiote, deux catégories d’obésité en fonction de la richesse de leur microbiote. L’adiposité la plus élevée, l’insulino-résistance, la dyslipidémie la plus forte et les paramètres inflammatoires les plus marqués sont observés chez les personnes dont le microbiote est le plus pauvre. Ce sont ces patients qui ont les plus hauts risques de diabète et de syndrome métabolique ainsi que la prise de poids la plus fort en 10 ans.

A l’inverse, les obèses dont le microbiote est riche ont une meilleure santé.

Des études françaises sur l’efficacité de régime hypocalorique et hyper-protidique avec enrichissement en fibres alimentaires menées dans deux groupes de patients, montre que le groupe qui a le microbiote le plus riche perd plus de poids et améliore ses paramètres biologiques plus rapidement que le groupe qui a un microbiote pauvre. Par opposition, les obèses a microbiote pauvre, malgré un enrichissement de 25% du nombre de gènes, perdent peu de poids.

On a récemment montré le lien fonctionnel entre les capacités à produire des acides aminés à chaines ramifiés (AACR) par le microbiote et l’insulino- resistance.

Le rôle du microbiote dans le degré de gravité de l’obésité est donc démontré.

Conclusion : « Vive le Yaourt bulgare !!».

Ce document est consacré à l’obésité mais des stratégies similaires ont été développées dans les autres affections intestinales (colites, stéatose alcoolique, Parkinson) Nous l’avons vu les microbiotes sont très dépendants de l’alimentation, il existe d’autre stratégies comme l’implantation de microbiote fécale (déjà préconisée dans certaines colites) avec des résultats dans l’infection à clostridium difficile. * Ilya Ilitch Metchnikov, francisé en Élie Metchnikoff est un bactériologiste et immunologiste sujet de l'Empire russe. On doit à Metchnikov la découverte des mécanismes de défense immunitaire contre les bactéries au moyen des globules blancs : la phagocytose. Prix Nobel de physiologie ou médecine, Médaille Copley, Albert Medal


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